Comment capturer ses premiers bars simplement.

Comment capturer ses premiers bars simplement

Le bar est un poisson qui fait rêver de nombreux pêcheurs en mer et tout particulièrement les débutants qui n’ont pas eu encore la chance de pouvoir le ferrer ; Il leur apparait compliqué et presque inaccessible et pourtant il s’agit d’un prédateur pas si difficile à leurrer pour celui qui prend le temps de préparer ses sorties et applique une méthodologie simple.

Le propos de cet article n’est pas de capturer un bar record, même si cette possibilité n’est pas exclue au cours de vos sorties, mais bien de capturer ses premiers bars toutes tailles confondues. Il sera bien temps de s’attaquer aux lunkers une fois la compréhension des spots et de la manière de les aborder bien établies. Ainsi pour parvenir à ce premier objectif, il est simplement nécessaire de consacrer un peu de temps à la sélection des zones pêchées et la méthodologie nécessaire pour les exploiter simplement ; Le maitre mot étant alors la simplicité !

Des postes réguliers et évidents.

Le bar peut coloniser une très grande diversité de spots, mais certains sont bien difficiles à identifier et à cerner, c’est pourquoi il est impératif pour ses premières sorties de se tourner vers « des valeurs sûres », c’est-à-dire des spots qui abritent de manière régulière des poissons de toute taille, qui sont faciles à aborder et facilement repérables. Pour se faire il est important de se montrer attentif et observateur une fois au bord de l’eau et d’opérer une sélection préalable à l’aide des sites de vues satellites.

Alors du bord, je vous recommande tout particulièrement de vous tourner vers les estuaires qui offrent un très grand nombre de spots accessibles. Vous pourrez exploiter les différents parcs conchicoles qu’il s’agisse d’huitres ou de moules, les pointes rocheuses surtout si elles sont balayées par un fort courant, les plateaux rocheux et toutes les zones où une veine d’eau marquée est identifiable.

En bateau, les parcs à huîtres sont toujours exploitables, mais il est aussi possible de pêcher les têtes de roches émergeantes, notamment lorsqu’elles sont blanchies par la houle, les plateaux rocheux profonds de quelques mètres ou encore les couloirs entre des roches.

Ces différents spots sont riches en nourriture et abriteront tôt ou tard des bars en maraude.

Privilégiez la pêche en linéaire.

Lorsque l’on débute dans une pratique, la simplicité est un gage d’efficacité et est particulièrement rassurante pour le néophyte. Ainsi, il n’est pas utile de se pencher vers la maitrise des pêches en traction ou à la volée mais de revenir tout simplement aux fondamentaux, à savoir lancer un leurre sur un bon spot. Alors, une simple récupération linéaire au moulinet, entrecoupée de pauses éventuellement sera largement suffisante pour capturer ses premiers bars. Vous n’aurez aucun doute sur la justesse de vos animations et il s’agit là d’une présentation redoutable et qui est loin d’être simpliste et réservée aux débutants ; De nombreux pêcheurs chevronnés pratiquent ainsi la grande majorité du temps.

Prospectez du terrain.

Pour prendre ses premiers bars, il faut se tourner vers des partenaires coopératifs donc des poissons en activité… Ces bars en chasse ou tout du moins disposés à s’alimenter vont réagir très rapidement à un leurre présenté au bon endroit. Ainsi, les touches interviendront dans les premiers lancers et il est inutile d’insister des dizaines de minutes au même endroit. Sur des spots très restreints, quelques lancers seront bien suffisants.

Dans cette logique, il est préférable au cours de sa sortie de parcourir un grand nombre de spots, si possible variés en termes de configuration, substrat et topographie que d’insister sur une seule zone dans l’espoir d’un passage de poissons.

Pêchez « vite » mais avec méthode.

Parcourir du terrain, ne veut pas dire survoler ses pots. Le powerfishing est une vraie stratégie de prospection qui consiste à pêcher un maximum de spots en un minimum de temps mais avec rigueur et méthodologie. Alors, pour être efficace, vous devrez explorer les différentes couches d’eau de la surface vers le fond à l’aide de leurres ayant une densité ou une profondeur de nage différentes puis prospecter chaque zone en réalisant des lancers en éventail pour ne pas repasser deux fois au même endroit.

Dans cette optique, la bonne méthodologie consiste à aborder le spot avec un stickbait pour explorer la surface puis descendre progressivement dans la couche d’eau avec un poisson nageur à petite bavette ou un leurre souple faiblement plombé, pour enfin prospecter avec un softbait plus dense ou encore un longbill minnow.

Il est au demeurant indispensable et incontournable de commencer par la bordure, en restant en retrait d’elle, pour y surprendre les bars qui s’alimentent très souvent dans cette zone et d’allonger ensuite les lancers.

Une boite simple.

Afin de répondre efficacement à la méthodologie décrite et l’animation préconisée, votre boîte de leurres doit être pensée. Dans cette logique, il est inutile de multiplier les leurres et les références, mais munissez-vous simplement d’une sélection de leurres souples (des shads) en 4 ou 5 pouces équipés de têtes plombées avec un hameçon exposé et/ou caché (hameçon texan) dans différents grammages afin de pouvoir les faire évoluer à différentes profondeurs.

En complément, 1 ou 2 jerkbaits minnows sont des indispensables de la pêche du bar. Ils vous apporteront votre lot de captures avec l’avantage d’une simplicité d’utilisation déconcertante. Pour les plus débrouillées qui maitrisent les twicths (petits coups de scion secs) 2-3 stickbaits et quelques casting jigs complèteront parfaitement la sélection.

La question du moment.

Au cours de ce sujet nous n’avons pas évoqué les moments clefs de la journée pour réussir ses sorties ; S’il est évident qu’en plein été, il faut prioriser les extrémités du jour en raison de la luminosité et de l’agitation sur l’eau et sur les rives, le reste de la saison, il est possible de réaliser de très belles pêches à toute heure de la journée et même du bord. Du moins retenez que la méfiance des bars est en lien direct avec la profondeur du spot et sa distance par rapport à la berge. Les spots de bordure les plus shallow devront alors être visités lorsque la lumière et le bruit sont les plus faibles.

Enfin, s’il n’est pas nécessaire de se focaliser sur le moment de marée prolifique sur les zones pêchées, retenez que le bar est un poisson qui aime le courant et qu’il est préférable de privilégiez les 3èmes et 4èmes heures de marée (que ce soit le jusant ou le flot), d’autant plus si le coefficient de marée est faible ; Sur ce point, ceux compris entre 60 et 90 sont les plus réguliers pour la pêche de ce poisson.